A ma grand mère...

mercredi 3 août 2011

A l'origine est une histoire Belge....

Mercredi 03 Aout,

Emily est passée avec son cortège d’averses et de rafales, pas de dégâts, quelques coins inondés tout au plus sur notre île.
Le ciel est toujours gris, mais le vent est tombé.

Pas de surf depuis 3 jours.

Ce matin, me voilà partie faire quelques emplettes pour mes futures recettes, c’est tout un programme içi, pour trouver une rouelle de cochon et des queues de langouste, les trombes d’eau de ce matin n’ont rien arrangé.
Chose faite, je me mets aux fourneaux :

Fricassée de langouste et cochon, sauce piment curry

Pour 3 personnes
1 rouelle de porc
3 queues de langoustes congelées( ou fraiches c’est encore mieux)
Filet d’huile d’olive sur la rouelle, salé et poivré gros
Mettre au barbecue direct

Mettre au courbouillon les queues de langouste le temps de les décongeler

 Au ¾ cuite la rouelle bien grillée sera coupée en gros morceaux, ajouter les queues de langouste et Finir la cuisson sur une plaque au barbecue de façon à ce que le jus de la rouelle finisse de cuire les queues.
Quand le tout est croustillant et cuit, servir

Salade à l’aîl

Sauce mayonnaise au curry et piment
Monter une mayonnaise à base de moutarde forte, sel et poivre
Y soupoudrer curry et piment de cayenne en poudre

 Plat que l’on peut manger avec les doigts, comme des croustillons de porc, il est recommandé de se lécher les babines !!!

Clafoutis d’ananas et mangue fraiches
( moi je suis pas trop gourmande, mais selon Roro c’est délicieux)



Crime of the century by supertramp
Et maintenant, Gilbert Bécaud


Installez vous confortablement, j’en ai pour un bon moment, bonne lecture, pas de panique, on prend le temps!


À l’origine il s’agit d’un histoire belge….

De mon état civil à la virgule près est écrit:
« le treize septembre mil neuf cent soixante cinq à trois heures cinquante, est née, rue de la hautière, cinq :Catherine Madeleine, du sexe féminin, de Roland Fernand Caillaud, charcutier, né au Clion sur mer( Loire Atlantique) le cinq février mil neuf cent trente neuf, et de Yvette Marie Berthe Célestine Blondeau, son épouse, charcutière, née à Vertou (Loire Atlantique) le neuf septembre mil neuf cent quarante et un, domiciliés audit Clion sur mer, place de la gare.

Je suis donc native de NANTES, et  du dernier port breton de Bretagne Sud appelé Pornizh.
Une erreur s’est toutefois produite, sans doute à l’époque et au fil des déclarations en mairie passées, point était important un accent, et pourtant….
De mes souvenirs d’enfance, me reviennent les réunions de famille, dans la maison de mes grands parents à « la cité ». Souvent l’été notre famille du Luxembourg venait passer quelques jours de vacances. Et c’était alors un total dépaysement, ma grand-mère et ses frères et sœurs, d’un remariage de sa maman parlaient allemand. Je me sentais étrangère à ces cousins de par cet accent guttural et peu avenant à mon oreille et à la fois si proche d’eux parce qu’ils étaient tous d’une extrême gentillesse, si chaleureux et joviaux.
Mes ainés apprirent l’allemand en classe. Moi, l’espagnol.
De tous ses voyages sur ses terres originelles ma grand-mère ANNA, nous rapportait des tablettes de chocolat blanc.
Papa et maman nous décrivaient ces régions du Luxembourg comme étant très boisées et vertes.

Après multes recherches et consultation du blog généalogique d’un de nos cousin éloigné du Luxembourg voiçi ce qu’il en ressort:
ORIGINE:
Les HOTTUA entrèrent dans l'histoire écrite à Oberpallen à l'Ouest du Grand Duché de Luxembourg actuel en 1709, lorsque le curé Henri COLLART procéda à l'inscription dans le registre paroissial des baptêmes administrés, mais non inscrits par son prédécesseur Ludwig Mallert (1692-1709), ceci sur déclaration des parents. le couple Materne HOUTON et Cathérine Coune de Dedling déclara au curé de la bouche de la mère, 4 naissances et baptêmes dont AUGUSTIN qui est l'ancêtre de tous les HOTTUA qui nous sont connus aujourd'hui.


 
traduction de l'acte ci dessus rédigé en latin :
" a été baptisé au mois de mai de l'année 1693, Augustin fils de Materne et de Cathérine HOUTON époux de Dudling"
suivant les usages de l'épôque l'enfant a été baptisé au nom de son parrain. Augustin HOUTON  et Anna COUne étaient sans doute des proches parents du couple, soit frère et soeur.
Bien que le nom de la mère de l'enfant n'ai pas été noté, on peut donc admettre qu'elle s'appelait COUNE.
la localité  de Dudling fait aujourd'hui parti de Oberpallen  sous le nom de Diggel, Luxembourg du sud.
 LE NOM:
LA tradition orale dans la famille situait l’origine des HOTTUA en Belgique. Cette hypothèse semble se confirmer. Le « dictionnaire des Noms de famille en Belgique romane » n’a pas d’entrée sous HOUTON mais cite deux variantes :
-HOTTOIS nom d’origine, ainsi 1399 « au hottois » à LIMAL dans le Brabant Wallon
-HOTTON, HOTON, en wallon, localité de la province de Luxembourg près de Marche en Famenne.
Hotton est une commune de 5000habts située dans la vallée de l’Ourthe à une dizaine de kms à l’est de la Marche et 90kms d’Oberpallen. Il faut relever içi que vers 1700 Oberpallen ne se trouvait point sur la frontière du Duché de Luxembourg, qui comprenait encore la plus grande partie de l’actuelle Province de Luxembourg attribuée à la Belgique en 1839.
Les 3 partages du Luxembourg:


Materne : il s’agit d’un prénom autrefois très utilisé en Belgique, popularisé par SAINT MATERNUS.
De son origine HOUTON à sa forme actuelle, le nom HOTTUA se caractérise par la grande diversité des formes qui varient au gré des rédacteurs des documents paroissiaux ou d’état civil.

Pendant les 150 ans depuis la première mention écrite du nom HOUTON jusqu’à la stabilisation de la version HOTTUA au Luxembourg après 1850, le nom a été écrit dans pas moins de 20 variantes dans des documents officiels. Cette diversité s’explique par le fait que les rédacteurs de documents ont noté ce qu’ils ont cru comprendre, les déclarants, gens simples, ne savant en général pas écrire jusqu’à la fin du 18ème siècle et ne parlant que le luxembourgeois.
Pour Michel HOTTUA né en 1744, on dénombre 8 variantes de son nom depuis sa naissance en passant par son mariage, la naissance de ses enfants et de son décès en 1819.
L’évolution du « ou » de la première syllabe par « au » vers »o » et du « on » de la deuxième syllabe par « oi/ius/oy » vers « ua » témoigne de la germanisation du nom qui est à l’origine romane (wallonne), conséquence de l’utilisation prédominante de l’allemand dans les documents d’état civil après 1800.
Ainsi l’acte de mariage de Pierre HOTTUA et de Cathérine GLOESENER en 1803, en plein régime français, est rédigé en allemand.

Le recensement de la population du Luxembourg du 1er décembre 1880 dénombrait 21 personnes portant le nom HOTTUA, 1 HOTTOI, et 1 HOTTOIS.
Cent ans plus tard, il y avait 31 personnes au nom de HOTTUA
Fin 2005 on peut estimer, sur la base d’indications du fichier national de la population, qu’environ 25 porteurs du nom HOTTUA vivent dans le pays, dont 11 hommes et 14 femmes. Le nom existe en France, où 7 porteurs ont être localisés à ce jour en Meurthe et Moselle et dans le Bordelais.
Aucun HOTTUA encore en vie n’a pu être identifié jusqu’içi aux Etats Unis, pays dans lequel des membres de la famille ont pourtant émigré.
Plusieurs familles HOTTUA vivent encore de nos jours en Belgique, et ont pu être contactées.
Tous les porteurs du nom connus à ce jour sont des descendants de MATERNUS HOUTON, et il est fort probable qu’il en restera ainsi. Il est vrai que cette information a des fois été perdue dans les famille au cours des générations. Si l’on parle des porteurs du nom HOTTUA, on ne prend en compte que les descendants mâles qui ont transmis le nom,

or il ne faut pas perdre de vue le fait qu’il y a un nombre élevé de descendants de Maternus HOUTON issus de lignées féminines que l’on retrouve sous des noms différents. A l’heure d’une plus grande sensibilité pour l’égalité des sexes il importe de relever ce fait.
Les premières traces manuscrites des HOTTUA apparaissent au début du 19ème siècle sous forme de signatures sous des actes d’états civils.

La première en date est celle de Pierre HOTTUA/HOTHOI né le 02 décembre 1779 à Oberfeulen sous l’acte de son mariage avec Catherine GLOESENER le 23 janvier 1803 à Feulen

Remontons dans le temps….

La famille HOTTUA a habité depuis 1838 à Niederfeulen dans une maison transformée aujourd’hui en station service shell.

La  seule photo connue de l’atelier de forgeron  a été prise au cours de la première libération de Feulen à la fin de la 2ème guerre mondiale le 11 septembre 1944 et montre en avant plan le passage d’un camion américain.
Quelques mois plus tard, dans la nuit du 20 au 21 décembre 1944, l’atelier et la maison d’habitation ont été quasiment détruits lorsque les troupes américaines ont fait sauter les deux ponts sur la WARK situés à qq kms des constructions pour arrêter la progression des troupes allemandes venant de Heiderscheid.

Les émigrants :
Sur les 41 émigrants recensés, 21 étaient porteurs du nom HOTTUA.
 La très large majorité est partie aux Etats Unis : 32 personnes
7 ont choisi la France, 2 la Belgique.

LE naufrage du FLoridian

Dans le « Die Luxemburger in der Neuen Welt », Nicolas Gonner a écrit dans le chapitre iv sur l’émigration de 1841 à 1850 page 136,
« le sort qui frappa le Floridian prouve que le voyage en mer ne se passa pas toujours sans danger. Le bateau sous les ordres deu capitaine Whitmore quitta Anvers avec beaucoup plus que 200 passagers à bord et échoua sur le longsand, un banc de sable sur la côte anglaise. Un émigrant et trois matelots furent sauvés, tous les autres périrent. Parmi eux se trouvaient également luxembourgeois, dont une famille HOTTUA de Feulen. »
Le naufrage a pu être confirmé et également localisé dans le temps grâce à une recherche de Nicole MOUSEL-GNAD ( cousine)
 Il n’y avait pas de liste de passagers.

PROFESSIONS
Les HOTTUA sont une famille de travailleurs du fer.
Dans la maison (station shell) à Niederfeulen, résidence des ancêtres pendant 4 générations, cette tradition se perpétua jusque dans les années 1980.

Le premier représentant connu de la profession est MICHEL HOTTOIS
On sait que des wallons ont introduit la technologie de la fabrication du fer avec du minerai alluvionnaire et du charbon de bois au Luxembourg. Commes les HOUTON étaient également des Wallons, il se peut fort bien qu’ils étaient familiarisés avec la production du fer lors de leur arrivée dans la région, si ce ne fût la raison de leur venue.
Trois au moins des fils de Michel exerceront le métier de forgeron et maréchal ferrant.


Venons en à notre lignée, notre origine,
En 1670, vint au monde dans une contrée de Belgique, IGNOTA Cathérine.
Son enfance et adolescences vécues, elle se maria 22 ans plus tard à
 HOUTON Materne, natif de la même région  qu’elle.
Les nouveaux mariés s’installèrent à Oberpallen, Redange, Grand Duché du Luxembourg,de leur union viendront 4 enfants :
HOTTUA Auguste
HOTTUA Cathérine (mai 1695)
HOTTUA Angèle
HOTTUA Michel



Seul Auguste nous intéresse dans notre arbre généalogique, car il se marie à son tour à  Cathérine IGNOTA( encore une)  en 1710 et fonde une famille de 5 enfants à Oberpallen, Redange, :
HOTTUA Cathérine
HOTTUA  Marie Cathérine
HOTTUA Jean
HOTTUA Michel
HOTTUA Elise

Sera tiré au sort : MICHEL
Qui s’unira à Cathérine JUNGERS en 1739 et donneront naissance à Oberpallen, Redange,à:
HOTTUA Anne Cathérine
HOTTUA Michel
HOTTUA Marguerite

Michel  pour faire comme son père s’unie à Marie Cathérine PETIT le 17 décembre 1767 toujours à Oberpallen, Redange, GD Luxembourg et donneront le nom de :
HAUTOIS Charles
HOTOIS Michel
HOTHOI Anne Marie
HOTTUA Rodolphe
HOTTUA Susanne (1777-1778)
HOTTUA Pierre
HOTTHUA  Madeleine
HOTTUA Jean
HOTTUA Jean Nicolas
HOTTUA Suzanne(1789-1837)
(Les noms de HAUTOIS ET HOTOIS sont véridiques)

On reprend le Michel pour la course, qui lui, change un peu et prend pour épouse STRAUS Marie Elise le 14 avril 1796 à Feulen GD Luxembourg
Et c’est parti pour un tour :
HOTTUA Madeleine(1797-1836)
HOTTUA MICHEL
HOTTUA Marguerite
HOTTUA Madeleine 1804
HOTTUA Cathérine
HOTTUA Jacques
HOTTUA Anne Marie

On continue avec Michel, qui trouve convenance avec une LAMBERT Christine d’Obermertzig GD Luxembourg et met au monde :

HOTTUA Elise
HOTTUA Jacques
HOTTUA Elise
HOTTUA Théodore
HOTTUA Henri
HOTTUA Jean

On rentre maintenant dans le vif du sujet avec Théodore né le 22 avril 1833 (svp à reprendre comme prénom pour les prochains à venir…c’est trop mignon)
Il épouse le 11 décembre 1861, ANNE TREES de Niederfeulen, GD Luxembourg, 8 enfants naitront :
HOTTUA Cathérine
HOTTUA Madeleine
HOTTUA Anne Marie
HOTTUA Barbe
HOTTUA Marie Anne( très inspirés les anciens ….)pffff
HOTTUA Jacques
HOTTHUA Martin
HOTTUA Jean

Des 8, on retrouve JEAN né en 1876, épouse le 16 avril 1901 SCHROEDER Elise à Feulen
Et voilà les meilleures :
HOTTUA Cathérine (1902-1903)
HOTTUA Marguerite
HOTTUA Cathérine la 2ème a eut plus de chance que la 1ère sauf que porter le prénom d’une sœur  défunte c’est pas vraiment sympa…
HOTTUA Marie
HOTTUA  Joséphine  ( là je pense à Maryse…)
HOTTUA Edouard
HOTTUA MARTIN


Marguerite est donc née le 30 novembre 1903 et a épousé le 16 avril 1928 à Paris Fernand Julien Joseph Caillaud né 26 juillet 1903
Roland et Julien seront  leurs deux fils
Il est à noter que sur le registre d état civil, Fernand est le fils  de Julien CAILLAUD et  Marie Anne Masson

Marguerite décède le 07 mars 1953 d’une cirrhose du foie due à une trop forte  hypertension artérielle.

Fernand se remarie avec Anne Cathérine Ginter, fille de Cathérine HOTTUA, sa nièce par alliance venue toute jeune aidé sa tante à la charcuterie.
« Anne Cathérine, Anna » GUNTER ( fille de Cathérine HOTTUA et Jean GUNTER) épousera en premières noces le 29 janvier 1946,  Robert  Clovis Garoux avec lequel elle aura 3 enfants :

GAROUX Christiane Jacqueline
Garoux Jean Claude
Garoux Philippe Clovis

Roland aura 4 enfants:
CAILLAUD Maryse Marguerite Josette
CAILLAUD Thierry Roger
CAILLAUD Catherine Madeleine
CAILLAUD Nicolas Raymond

« Anna » est la grand-mère que nous avons connu. Anna fille de Thierry et Nathalie Caillaud porte à présent son prénom.
Joséphine, prénom de l'une des soeurs de Catherine et Marguerite aurait été celui de la fille de Maryse....

Il faut remercier notre cousin du Luxembourg Daniel HOTTUA sans qui cette page de mon blog n'existerait pas.
vous pouvez consulter son site:http://sites.google.com/site/hottua/

a nos anciens...a Materne HOUTON!

NAT:
Pour continuer dans les histoires de familles ( avec un s , elles sont nombreuses les familles dans cette histoire !) aujourd hui j'ai sauvé de notre jardin en friche quelques pommes de terres qui s'étaient égarées du côté des fraisiers , quelques fraises perdues dans la jungle des pieds de ciboulettes et 3 pommes précoces tombées au pied de nos 3 pommiers , et je me demandais si toi aussi comme ton frère tu racontais souvent à tes enfants pourquoi papy Fernand tenait tant à son verger et surtout à ses pommiers. Réponse dans un prochain article ?
 Ma recette du jour c'est une verrine de panacotta  aromatisée à la vanille , décorée de quelques fraises rescapées de notre forêt tropicale (...) et agrémentée de quelques gouttes de punch coco made in SXM.

lundi 1 août 2011

L'ennemie du Lit

LUNDI 1er AOUT,




12h30
En attendant les cyclones ….
Emily, passera  sur la Guadeloupe, et nos îles seront épargnées…
A ce moment, il est prévu beaucoup d’eau et beaucoup de vent pour ST MARTIN ET ST BARTHELEMY.
Nous attendons donc d’içi ce soir ou demain pour ramasser en urgence s’il y a lieu.
Il fait très beau, la mer est démontée, de la maison c’est magnifique, déjà le vent s’est renforcé.


Au menu :

Avocat,thon en miettes, Cœur de palmier, céleri branche, olives noires, échalottes
Ecraser l’avocat dans du gros sel, huile d’olive, poivre
Rajouter un peu de tabasco vert
Mettre en verre et au frigo
toast

Lasagnes d’asperges au jambon cru et bleu d ‘auvergne

Dans un ramaquin :
1tranche de jambon
Tomates en tranches
Asperges vertes
Bleu en tranche
1tranche de jambon

Petite salade du jardin si besoin en est…


Livres lus ces 2 derniers jours , je ne quitte plus mon ebook…:

Convertie , Alizon
Le potentiel érotique de ma femme, David Foenkinos
En cas de bonheur, David Foenkinos
En cours :
Bernard Giraudeau, Tessier


15h33

La houle est de plus en plus forte, le vent s’intensifie
Betty rase les murs et ne quitte plus le perron de la maison
Elle a ramené son boubou et son os préférés, c’est un signe, elle a peur, la langue est pendante, et elle respire très fort.
Ce n’est pas une grande courageuse notre Betty devant les orages ou les cyclones. Par contre, pour garder la maison, là on peut compter sur elle, elle ameute tout le quartier dès qu’un travailleur de couleur des chantiers aux alentours passe son chemin, ou même à heure fixe, elle nous indique chaque jour l’arrivée des doudous haïtiennes chez leurs employeurs blancs.
Il y a le voisin du dessous aussi, le Newyorkais et sa dame de Rep Dom, qui klaxonne pour que sa femme lui ouvre le portail…Betty ça l’agace, comme sa patronne, alors elle aboie, et sa patronne roumègue.

Des histoires de chiens, de chats, chaque chaumière en possède au moins une. Les plus fidèles amis de l’homme.


L'ennemie du lit

Un jour dans les bras d’un mage, est arrivée au seuil d’une grande maison, une boule de poils toute rousse et toute bouclée.
C’était une  femelle caniche, fille de la  chienne du mage, qui recevait clientèle chaque premier jeudi du mois.
Côtoyant le jeune couple habitant des lieux, il eut l’idée de la  leur offrir, espérant créer des liens plus amicaux.
Peine perdue, l’un comme l’autre, aucun des deux n’avait envie d’approfondir une relation avec cet homme qui respirait hypocrisie, malhonnêteté, et même du dégoût.

Elle devrait faire le bonheur de la maitresse des lieux et de ses deux jeunes enfants, et devoir partager leur affection avec un jeune chien de race bretonne, arrivé en son temps, dans un carton pour le deuxième Noël de l’ainé des garçons.

Passer la surprise, et devant les cris de joie des enfants, on adopta la petite chienne que l’on nomma « Joly ».
Dans une frénésie d’achat, on acheta panière, laisse, collier, et jouets et on installa la demoiselle dans sa nouvelle demeure.

Présentée à toute la famille, elle prit ses habitudes dans les pattes enveloppées de l’Epagneul, qui de nature calme, prit la chose comme une nouvelle compagne de jeu.
Devenue coqueluche de la maisonnée, elle était bichonnée, toilettée, portée en tous lieux et toute occasion, faisant partie de la famille.

Mais tout animal a un maitre, choisi son maitre.

Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, elle n’obéissait qu’au père des garçons. Elle le suivait de pas en pas, en voiture, en camion, contrairement à l’épagneul qui ne lâchait pas sa maitresse.

Sa préférence était évidente et à la vue de tous.
Elle jalousait les enfants des gestes d’affection de leurs parents, parfois même faisait usage de ses dents pointues.
Une méfiance s’installa sans tarder entre la mère des petits et cette créature.
Chaque occasion était prétexte à bêtise, on peut même parler d’actes de vengeance.
 Les enfants partaient en colonie, on retrouvait des excréments de JOLY dans leurs lits, ou leurs peluches éventrées.
Les sous vêtements de madame, séchaient dans la salle de bain, elle les retrouvait déchiquetés.
Les bêtises du petit chien devinrent vite une nouvelle  source de conflit entre les époux, qui au bout de 9années de mariage s’essoufflaient devant toutes ces années à partager encore.

D’ailleurs, Joly tenait sa place, au fond du lit parental, aux pieds de son maître, et râlait en retroussant ses babines quand celle qui était devenue sa rivale, se mettait à son tour en tenue de nuit.

Il ne fût point mage, pour comprendre, que lorsque Madame ne prit plus place en leur lit, Joly le fit pour elle.

La leçon marqua si bien les esprits, que dans une nouvelle vie, elle choisit ses amis de compagnie à poils longs, de grande taille,
elle en devint leur maitre, les dressa, et leur interdit son lit.

jeudi 28 juillet 2011

Même pas Cap'''

Même pas cap’’’

JEUDI 28 juillet,

Après avoir déclaré que le beau temps était de retour…., L’onde programmée arrive, comme dirait Jade
« Maman arrêtes de nous dire l’inverse de  ce qu’il va se passer dans une heure ! », parait que j’ai le chic pour annoncer les choses.
Vite il a fallu tout ramasser en vitesse, une onde c’est une tornade mais en moins violent, aussi soudain, avec orages et gros grains.
Signe imparable et oh combien annonciateur, Betty la queue entre les pattes a pointé le bout de son nez dans mes pieds, « au secours, ça va tonner ».
En voilà une qui ne risque pas d’aller à la chasse avec son maître…
Il tonne, il tombe des cordes, et la citerne déborde.

Vite chercher Jade qui je l’espère sera rentrée à la base de surf avec ses copains, car sur le spot c’est impressionnant, le grain est sur vous, et on y voit plus rien.
L’autre jour, elle a perdu le sens de l’orientation et s’est retrouvée sur le chenal de déferlement des vagues, avec le risque de prendre une planche dans la tête.
C’est d’ailleurs ce qui est arrivé, une planche, un aileron, un œuf.


Au menu du jour :

Tartelettes maison à ma façon :

Pâte brisée, env 250grs, pour 6 tartelettes

Précuire les fonds au four à 200°
Préparer au blender une base de tomates fraiches, ail, oignons, basilic, sel poivre, pour ne pas qu’elle soit trop liquide, ajouter du concentré de tomates.
Mettre en couche épaisse sur les tartelettes cuites,
Y poser un « palet de chèvre crèmeux » de Président, partagé en deux
La croute côté tomates
Sur le crèmeux y déposer des olives noires coupées en morceaux

Passer au four très chaud, le temps que le chèvre fonde et croustille
Servir avec une salade et roquette du jardin, vinaigre balsamique et huile d’olive

Gambas sauvages, mayonnaise au citron

Clafoutis aux prunes jaunes et mûres, pour le quatre heure….


Même pas Cap''' 

J ai 9ans, des pataugas, et des tâches de rousseur. C’est pas pour rien que toute la journée on me surnomme « fifi brindacier » ou « poil de carottes » ou encore «  la passoire »…
 Mais ce soir,  tout ce qui m’importe c’est de rentrer chez moi en vitesse, pas de détour par les ruelles menant au port, je file droit, je veux rentrer chez moi.
Malgré des heures de travail à la maison, j’ai encore pris des coups de baguettes sur mes phalanges, cette sacrée bonne sœur ne  me laisse rien passer, quand on vise le diplôme d’honneur au Concours Général de Piano, les seules récompenses sont la baguette et le bout de papier décoré de lettres dorées.

Et moi crâneuse, je ne montre rien, je serre les dents, sûre que le 24 juin prochain, jour de la ST JEAN, je lui mettrai sous le nez, son bout de papier à lettres dorées.

J’ai laissé mon frère ainé avec ses copains, et le plus jeune à la garderie des sœurs.
Mes Pataugas sont un peu grandes, ça fait plus garçon, et me donnent le sentiment de paraitre plus âgée, d’ailleurs tous les garçons de ma classe le savent, faut pas s’y frotter, j’ai pas peur de cogner. Le dernier qui a voulu tricher et me voler mes billes, s’en souvient, je l’ai fritté, et il s’est mis à saigner derrière la tête, il m’a menacée de tout dire à ses parents, mais moi à sa place, je la bouclerai, il  va passer pour la chochotte de l’école, et là je suis très forte pour faire regretter le moindre moment de faiblesse à tous ces minots qui se prennent pour des durs.
J’aurai tellement voulu être un garçon, les filles c’est bête et trop gnangnan
.
Je suis presque arrivée, la marée est basse, et les bateaux sont couchés sur leur flan.
Je laisse la Gare sur ma gauche, je passe devant la pharmacie, et je pousse la porte d’entrée en fonte, celle là même qui m’écrasa le pouce le jour de mes 3ans, et je monte les marches en courant pour rejoindre ma chambre, ma sœur n’est pas dans les parages, ça tombe bien.
Personne en vue, c’est encore l’heure où les épouses font leurs courses pour le repas du soir, ma mère découpe, pèse, emballe pâtés et  jambon, pour ces dames.
 Mon père ne devrait plus tarder à achever sa journée, les employés ont désertés les laboratoires à l’arrière de la Charcuterie.
Je m’active à trouver un cahier, et je commence à griffonner.
…….
A la suite du décès du président Georges Pompidou, atteint de la maladie de Waldenström, le 2 avril 1974, une élection présidentielle anticipée était devenue nécessaire.
……..
 L’heure du dîner approche, c’est toujours pour moi un moment de grand bonheur, le temps où tout le monde se retrouve à table, se pose après une journée de dure labeur.
Je prends ma place quelques minutes plus tard, à la droite de mon père qui préside immuablement la tablée, en face de ma sœur, l’ainée de  quatre enfants, à gauche de ma mère, viendront à côté d’elle mon petit frère de 6ans, et «  la jeune fille à tout faire » comme je l’appelle. Mon frère, le deuxième, selon son humeur est mêlé aux employés ce qui complète l’assemblée.
Papa sort son couteau d’acier de la poche droite de son pantalon, celui qui fait tout, tire bouchon et le reste.
Maman me remet sur les genoux la serviette que j’ai déjà fait tomber 3 fois, je n’ai pas le droit de parler, je le sais, mais pourtant papa, si tu savais, je voudrais tellement que tu m’écoutes….

-« Miss Cathy » tu as fini tes devoirs ????
-« Oui mais Papa, parles moi de ce Président qui va mourir, que se passera t-il après quand il sera enterré ?
-« Comment tu sais ça toi ? ça t’intéresse la politique ?
-« enfin oui un peu, mais comment on fait pour choisir un Président et…?
Je n’avais pas terminé ma phrase, que mon frère ainé a toujours vouloir me contredire dit :
-« il faut toujours qu’elle fasse sa maligne et son intéressante celle là ! »
« -tu sais ce qu’elle te dit l’intéressante ? »

Et Vlam, une tape sur la joue de ma mère pour me faire baisser d’un ton, au bord des larmes après une journée d’école et de cours de piano plutôt musclés, devant tant d’incompréhension générale, je jetai ma serviette et vociférai à tous qui voulaient m’entendre :
-« De toute façon, vous verrez bien de quoi je suis capable, c’est toujours pareil avec vous, jamais personne ne me prends au sérieux ! »

Et je pars en courant avant de prendre une deuxième taloche de la droite.
Arrivée sur mon lit, je prends mon cahier et mon stylo.
Je me couche avant tout le monde, et je fais celle qui dort lorsque le parfum de ma mère frôle ma joue, elle me borde à son habitude, geste instinctif d’une maman, même que les draps sont trop serrés, et moi, j’aime pas quand les draps sont trop serrés…

Ouf, enfin ma sœur s’est couchée, mais qu’est ce qu’elle avait à la fin à trainer pour lire ses magazines de midinettes. Son MIKE BRANT et sa voix mielleuse, dès qu’elle l’entend à la radio on dirait qu’un ange passe…

Bon, tout le monde semble s’être couché, cette fois ci je peux y aller…en chemise de nuit, j’ouvre doucement la fenêtre donnant sur le balcon surplombant le laboratoire. Mon cœur bat à toute allure, j’attrape mon cahier et mon crayon.
Passer pardessus la rambarde, poser les pieds sur les tuiles de fibre de verre, et faire le tour du toit, arriver aux fenêtres qui donnent sur les chambres des commis. Pas de lumière. J’arrive sur l’arrête du toit, faire très attention car en bas c’est le vide, et le toit n’est pas solide, papa me l’a répétée des dizaines de fois.

Je me cale contre le mur de l’annexe des commis, une jambe dans le vide, et je regarde les étoiles, le ciel est clair ce soir, l’été approche, peut être que je passerai l’été à venir à la TINGERE chez mon grand père Gabriel et mamy Jeanne, avec mon cousin, j’aime bien mon cousin, il a traversé les océans, tonton c’est mon parrain et il me rapporte toujours une jolie pierre quand il revient de ses voyages, tante, elle, elle est spéciale, Frédo il ne rigole pas toujours lui, mais on s’amuse bien quand même.


 Mais ce soir, rien n’est comme d’habitude, une boule me serre dans le ventre, j’ai un mauvais pressentiment.
Bon il fait frais, je décide de rentrer me coucher, demain papa m’aura pardonné .Il faut que j’écoute la radio, le Président est mort.

Le 14 mai  fête des MATTHIAS, une activité peu ordinaire pour une fin de nuit, me fit lever du lit, il était fort tôt, mon père qui se levait d’ordinaire à 5h du matin était déjà dans la salle de bains, et maman faisait la chambre, dans l’entrebâillement de la porte, j’ai bien vu qu’elle avait les yeux rougis et même qu’elle se mouchait.
De peur de déranger, je me suis remise au lit. Ma boule au ventre était revenue.

Plus tard dans la matinée, on m’apprit que mon grand père était à l’hôpital, dans «  un sale état », tombé avec sa mobylette dans un des  fossés du Clion, en rentrant du travail.

Il travaillait sur les chantiers de Nantes mon grand père, il était bourru, mais moi j’étais sa préférée, il me donnait toujours un petit verre de crème de cassis de plus qu’à mon frère, ma sœur et mes cousins de St Michel chef chef. Et puis j’aimais aller à la chasse avec lui, Frèdo et mes tontons, même si maman disait toujours que ce n’était pas la place d’une fille.

Alors ma boule au ventre prit la forme d’un visage, et j’ai eu peur de la mort. Je n’avais jamais vu encore un vrai mort. Mais maman pleurait tellement, et puis elle guettait toujours le téléphone dès qu’elle revenait à la maison, faut dire qu’ils attendaient tous que tonton revienne d’une île près de l’Afrique.
Et tonton est revenu.


L’élection présidentielle  se tint les 5 et 19 mai 1974
 Ce scrutin, qui marqua le reflux du Gaullisme allait se conclure par l’investiture du plus jeune président de la Vème République, qui cultivait une image de modernité et de jeunesse : Valéry Giscard d’Estaing .Le second tour, qui l’opposa au candidat de l’Union de la gauche, François Mitterand, fut le plus serré de l’histoire de la Vème République, la victoire n’étant finalement assurée à Valéry Giscard d’Estaing que par 425 000 d’avance.
Cette élection fut aussi celle d’un autre record : celui de la participation électorale.
Avec 87,33% de participation au second tour, ce fut le plus faible taux d’abstention de toute l’histoire du suffrage universel en France.

Mon grand père était beau dans son costume du Dimanche.
Pour la première fois de ma courte  vie, je comprenais ce que voulait dire « mettre le corps en bière », inhumation, et deuil.
Mamy était toute en noir, au premier rang de l’église, maman lui tenait le bras.
Toutes mes tantes pleuraient, et moi je me disais que si on faisait pêter des pêtards  avec Frèdo pendant la messe, et bien papy se relèverait de son cercueil. Mais quand même, il est bien mort papy, il faut que je m’y fasse.

Mes parents ont parlé d’aller voter à la mairie, qu’il fallait bien le faire. Je donnerai la main à papa et c’est moi qui mettrai le petit papier dans l’enveloppe et la boite en verre. Là quand j’entendrai, ROLAND CAILLAUD a voté, je serai fière d’être sa miss Cathy.
En fait, ce fût le meilleur moment de la journée, même si les cousins étaient tous là, on ne peut pas dire que l’ambiance était à faire la fête.
On est tous rentrés à la maison, et j’ai repris mon cahier.

Trois semaines plus tard, le soleil brillait, tout sentait l’été, les queues de voiture sur la route s’allongeaient, bientôt sans discontinuer elles se toucheraient de pare-choc en pare-choc depuis la route bleue jusqu'au Château.
Papa dira : «  les doryphores sont de retour ! » on peut sortir la grande rôtissoire »

Je rentrais de l’école, un de mes derniers jours de cette année scolaire, et en passant je me suis arrêtée à la Pâtisserie du quai, voir si les Kouign aman étaient exposés dans la vitrine. Je me dis alors, que si tout allait bien, je pourrais demander à maman qu’elle m’en achète un. C’était mon dessert préféré peut m’importait à mon âge d’avaler 448 kcal en 5 minutes !

Je rentrais donc la fleur au fusil, pleine d’espoir et d’odeur alléchée, à peine franchi le seuil de la porte du magasin que maman me regardait interloquée, le facteur a ses côtés.
-« Mademoiselle Catherine Caillaud c’est bien toi ? »
-«  oui c’est moi »
-« du courrier pour toi »
-« merciiiiiiii »
Je jetai mon cartable parterre, au diable les remontrances de ma mère, et j’ouvris cette enveloppe, dorée sur les 4 côtés, sans timbre, juste un tampon très joli, marqué «  République Française ».
J’ouvris délicatement, une fois n’est pas coutume, et dépliai cette lettre de papier classieux :
          
Palais de l’Elysée
55, rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 Paris
                                                                                     Paris, le 20 juin 1974


Mademoiselle,

C’est avec beaucoup d’attention que j’ai lu votre courrier, je vous en remercie vivement.
Vos vœux semble- il à l’issue de ces dernières élections, se sont exaucés, me voici en effet, Président de la République Française.
Je vous remercie ainsi que tous les membres de votre famille du soutien que vous m’avez apporté, en espérant être à la hauteur de la tâche qui m’incombe.



Votre Président,
Valéry Giscard D’Estaing


En hurlant de joie, je me précipitai dans les bras de ma mère et de mon père, et montrait à qui voulait la voir et la lire,  la lettre de mon Président.
Et j’entendis mon frère :

« ben comme d’habitude, elle fait sa crâneuse ! »

Demain, je passerai mon concours de Piano au Château des Ducs de Bretagne, et je reviendrai fière de ma Mention Très Bien.






Ps : cette fameuse lettre fût perdue dans les déménagements qui s’en suivirent quelques années plus tard…