A ma grand mère...

lundi 1 août 2011

L'ennemie du Lit

LUNDI 1er AOUT,




12h30
En attendant les cyclones ….
Emily, passera  sur la Guadeloupe, et nos îles seront épargnées…
A ce moment, il est prévu beaucoup d’eau et beaucoup de vent pour ST MARTIN ET ST BARTHELEMY.
Nous attendons donc d’içi ce soir ou demain pour ramasser en urgence s’il y a lieu.
Il fait très beau, la mer est démontée, de la maison c’est magnifique, déjà le vent s’est renforcé.


Au menu :

Avocat,thon en miettes, Cœur de palmier, céleri branche, olives noires, échalottes
Ecraser l’avocat dans du gros sel, huile d’olive, poivre
Rajouter un peu de tabasco vert
Mettre en verre et au frigo
toast

Lasagnes d’asperges au jambon cru et bleu d ‘auvergne

Dans un ramaquin :
1tranche de jambon
Tomates en tranches
Asperges vertes
Bleu en tranche
1tranche de jambon

Petite salade du jardin si besoin en est…


Livres lus ces 2 derniers jours , je ne quitte plus mon ebook…:

Convertie , Alizon
Le potentiel érotique de ma femme, David Foenkinos
En cas de bonheur, David Foenkinos
En cours :
Bernard Giraudeau, Tessier


15h33

La houle est de plus en plus forte, le vent s’intensifie
Betty rase les murs et ne quitte plus le perron de la maison
Elle a ramené son boubou et son os préférés, c’est un signe, elle a peur, la langue est pendante, et elle respire très fort.
Ce n’est pas une grande courageuse notre Betty devant les orages ou les cyclones. Par contre, pour garder la maison, là on peut compter sur elle, elle ameute tout le quartier dès qu’un travailleur de couleur des chantiers aux alentours passe son chemin, ou même à heure fixe, elle nous indique chaque jour l’arrivée des doudous haïtiennes chez leurs employeurs blancs.
Il y a le voisin du dessous aussi, le Newyorkais et sa dame de Rep Dom, qui klaxonne pour que sa femme lui ouvre le portail…Betty ça l’agace, comme sa patronne, alors elle aboie, et sa patronne roumègue.

Des histoires de chiens, de chats, chaque chaumière en possède au moins une. Les plus fidèles amis de l’homme.


L'ennemie du lit

Un jour dans les bras d’un mage, est arrivée au seuil d’une grande maison, une boule de poils toute rousse et toute bouclée.
C’était une  femelle caniche, fille de la  chienne du mage, qui recevait clientèle chaque premier jeudi du mois.
Côtoyant le jeune couple habitant des lieux, il eut l’idée de la  leur offrir, espérant créer des liens plus amicaux.
Peine perdue, l’un comme l’autre, aucun des deux n’avait envie d’approfondir une relation avec cet homme qui respirait hypocrisie, malhonnêteté, et même du dégoût.

Elle devrait faire le bonheur de la maitresse des lieux et de ses deux jeunes enfants, et devoir partager leur affection avec un jeune chien de race bretonne, arrivé en son temps, dans un carton pour le deuxième Noël de l’ainé des garçons.

Passer la surprise, et devant les cris de joie des enfants, on adopta la petite chienne que l’on nomma « Joly ».
Dans une frénésie d’achat, on acheta panière, laisse, collier, et jouets et on installa la demoiselle dans sa nouvelle demeure.

Présentée à toute la famille, elle prit ses habitudes dans les pattes enveloppées de l’Epagneul, qui de nature calme, prit la chose comme une nouvelle compagne de jeu.
Devenue coqueluche de la maisonnée, elle était bichonnée, toilettée, portée en tous lieux et toute occasion, faisant partie de la famille.

Mais tout animal a un maitre, choisi son maitre.

Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, elle n’obéissait qu’au père des garçons. Elle le suivait de pas en pas, en voiture, en camion, contrairement à l’épagneul qui ne lâchait pas sa maitresse.

Sa préférence était évidente et à la vue de tous.
Elle jalousait les enfants des gestes d’affection de leurs parents, parfois même faisait usage de ses dents pointues.
Une méfiance s’installa sans tarder entre la mère des petits et cette créature.
Chaque occasion était prétexte à bêtise, on peut même parler d’actes de vengeance.
 Les enfants partaient en colonie, on retrouvait des excréments de JOLY dans leurs lits, ou leurs peluches éventrées.
Les sous vêtements de madame, séchaient dans la salle de bain, elle les retrouvait déchiquetés.
Les bêtises du petit chien devinrent vite une nouvelle  source de conflit entre les époux, qui au bout de 9années de mariage s’essoufflaient devant toutes ces années à partager encore.

D’ailleurs, Joly tenait sa place, au fond du lit parental, aux pieds de son maître, et râlait en retroussant ses babines quand celle qui était devenue sa rivale, se mettait à son tour en tenue de nuit.

Il ne fût point mage, pour comprendre, que lorsque Madame ne prit plus place en leur lit, Joly le fit pour elle.

La leçon marqua si bien les esprits, que dans une nouvelle vie, elle choisit ses amis de compagnie à poils longs, de grande taille,
elle en devint leur maitre, les dressa, et leur interdit son lit.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire